Au bord du lac de Mimizan, sous les pins, Sébastien Piniello, ex militaire de l’armée de l’air reconverti pour notre plus grand plaisir dans la cuisine, a pris ses quartiers au Restaurant du Lac. Une institution portée au sommet par le Chef Jean-Pierre Caule et reprise désormais depuis 2 mois par l’équipe de Chef Piniello.
En cuisine, efficacité, rigueur et talent pour Harry Davidson le cuisinier, second de Sébastien Piniello et Margaux Cadilhon, chef pâtissière ancienne du Relais de la Poste doublement étoilé.
Et au service, grand professionnalisme, disponibilité et discrétion.
Si vous voulez mon avis, les étoiles Michelin ne devraient pas tarder à tomber dans cet antre de la gastronomie !!!
J’ai eu l’occasion de tester un déjeuner bistronomique et un dîner gastronomique. Dans les deux cas j’ai été époustouflée par la maîtrise des plats et la valorisation des produits.
Le déjeuner bistronomique est plus que ça, c’est du semi-gastronomique.
Je suis très agréablement surprise par le prix de ce menu : 18 € pour entrée/plat ou plat/dessert et pour 22€ le menu complet. A Bordeaux c’est le prix d’un plat/café en terrasse !
En entrée j’ai choisi le tartare de bœuf salers, si joliment accompagné d’herbes et fleurs du jardin que Chef Piniello fait pousser à l’entrée du restaurant. La viande est de grande qualité et les différentes herbes (dont une au goût étonnant de concombre) apportent une réelle touche d’originalité à cette entrée que l’on aurait pu croire classique.
En plat, comment résister au Saumon fumé sur place au hêtre et son risotto de granny Smith ? Un équilibre parfait entre le doux salé du saumon et l’acidulé des pommes.
En dessert le chocolat-mojito est tel que je l’avais imaginé : une mousse onctueuse chocolat et menthe, des billes de citron et un biscuit praliné dont je ne suis pas prête d’oublier la saveur !
Un déjeuner succulent, en terrasse avec vue sur le lac, au calme…un vrai plaisir !
Le soir, on monte d’un cran. Avec sa carte restreinte mais follement gourmande, Sébastien Piniello entre clairement dans la course aux étoiles. Et il ne s’en cache pas : décrocher un ou deux macarons, c’est l’objectif de sa brigade.
Côté prix, comptez 22€ pour les entrées, 34€ pour les plats et 17€ pour les desserts. Les prix d’une carte gastronomique.
Les mises en bouches arrivent et je suis déjà conquise avec les calamars et le gaspacho de melon aux gratons de canard.
Comme je suis incapable de faire un choix parmi tous les plats proposés, j’ai fait moitié-moitié avec ma voisine de table et j’ai ainsi pu tester deux entrées et deux plats.
L’Œuf fermier parfait au caviar de Biganos, le blanc en écume sur une mousse de sésame torréfié….me laissera un souvenir impérissable !
Et que dire de l’original “Quand le sandre rencontre l’écrevisse ils prennent un bain ensemble”, servi dans un bouillon thaï bien épicé ?
En plat, le chef nous conseille la Poitrine de pintade fermière des Landes, la volaille en basse température, légumes racines et escaouton de maïs grillés. Grande découverte que cet escaouton, purée très savoureuse, et redécouverte de la volaille si tendre
Le Pavé de bœuf charolais affiné 6 semaines est quant à lui délicieux pour la carnivore que je suis. Cela faisait longtemps qu’une telle pièce de bœuf ne m’avait pas été servie ! Accompagné de pommes de terres dans tous leurs états et d’un crémeux aux herbes fraîches…du jardin bien sûr !
Peu de place pour le dessert, je saute le plateau de fromages, bien qu’il vienne de mon fromager affineur préféré alia Jean d’Alos.
En dessert la Ballade Chocolatée achève de me convaincre : chaque produit aussi simple qu’il soit est ici sublimé par une cuisson, un accompagnement, une crème, une herbe.
Au détour d’une conversation avec le Chef au cœur de son jardin aromatique, j’apprends que les prochains produits cuisinés ne seront autres qu’un saumon sauvage de l’Adour et du bœuf de Waigu (le cousin du bœuf de Kobé). Des produits rares que le Chef souhaite travailler, par goût des bonnes choses et par passion de la cuisine.
Un petit mot sur la cave ? C’est Patrick Arraez, associé de Marc Darroze qui confectionne la carte des vins. Encore un gage de qualité pour le Restaurant du Lac.
Autour du restaurant découvrez la promenade fleurie qui borde le lac et ses espaces aménagés (bancs et tables) qui permettent de faire, après cette parenthèse gastronomique, une pause nature des plus agréables.
Le Chef disait, parlant de la situation géographique du restaurant “On est ici au bout de rien”, je lui réponds, les papilles enchantées “Vous êtes au début de tout“.